Jean-Pierre LAVORATO
9 ème Dan


NOM : Lavorato
PRENOM : Jean-Pierre
DATE DE NAISSANCE : LIEU DE NAISSANCE : Vilry-Châtillor

 

Jean-Pierre Lavorato découvre le karaté à l'âge de 18 ans, s'inscrit au fameux club de la Montagne Ste Geneviève, où il devient rapidement co-instructeur avec le Japonais Yoshinao Nanbu. En 1966, avec ses amis Dominique Valéra et Aliain Setrouk, il parcourt le Japon à la recherche de connaissances nouvelles, mais c'est en Frace qu'il fait la rencontre décisive de Maître Kase. Titulaire en équipe de France, il devient champion de France open en 1968, simplement "pour prouver".

Enseignant et pratiquant, il a approfondi jusqu'à aujourd'hui sa recherche rigoureuse du geste juste. Devenu l'une des grandes références du karaté-do français, Jean-Pierre Lavorato a rejoint ces dernières années le groupe des experts nationaux à la demande de Francis Didier.

Pionner du Karaté français, ancien grand champion, technicien de renom,
Jean-Pierre Lavorato, c'est une pointure dans le monde en compagnie du sensei Taiji Kase pour apprendre, apprendre et encore apprendre de celui qu'il considère comme le plus grand maître vivant de Karaté !

 

Jean-Pierre Lavorato se confie :

Ses débuts

"A 18 ans, je faisais de la gymnastique avec une bande de copains. Le professeur se mettait dans un coin pour frapper dans un sac et faire des techniques dans le vide. C'était du karaté. On était en 1962, personne ne connaissait ça. "Si ça vous intéresse, je vous fais cours gratuitement". J'ai dis oui, pour faire comme les autres. Le samedi suivant, j'étais tout seul ! Pendat 6 mois, Monsieur Mercier m'a fait un cours particulier de 9h à 12h. Et puis il m'a dit : "Jean-pierre, tu as des qualités, il faut que tu ailles t'entraîner ailleurs". Il n'y a pas de hasard pour moi. Ma chance a été de rencontrer une nature honnête et généreuse, un homme qui a deviné une petite chose latente en moi qu'il a su faire éclore... J'avais un naturel passionné, il a su me donner la flamme. Ce qu'il a ouvert en moi, c'est une grande passuin pour le karaté. Une passion telle qu'elle a tout emporté."

Une passion exclusive

"Pendant longtemps, j'ai eu du mal à accepter chez les gens le manque de discipline, le manque d'engagement. Pour moi il y avait un travail à accomplir selon cfertains princies, c'était tout. Je crois que ma passion exclusive pour le karaté m'a longtemps un peu coupé des autres, des situations de la vie. Aujourd'hui, je n'attends rien des gens, j'accepte tous les types de pratique, je comprends les difficultés que chacun rencontre et j'apprécie simplement de voir de l'énergie consacrée au karaté... Même s je suis encore un peu troublé par ces gens de talent qui renoncent à le cultiver... Mais chacun est libre de son choix. sila passion du karaté m'a un peu coupé des autres pendant un temps, c'est le karaté qui m'a permis, finalement, de mieux entrer en relation avec eux."

Le Dojo et la Maison

"J'ai été élevé par ma grand-mère, une femme qui a eu 11 enfants et qui a élevé 5 petits-enfants jusqu'à leur majorité. Je suis issus d'une famille d'ouvriers et j'en suis fier. Cela m'a permis d'apprendre à me battre et surtout de savoir ce que sont les valeurs. Il y a des gens, comme ma grand-mère, qui ne font pas d'arts martiaux, mais qui ont une tenue, un vrai respect des autres. Alors pour moin le dojo c'est comme la maison. Si vous entrer sur un tapis avec vos chaussures, c'est une peu comme si vous montiez sur votre lit avec ! "

Le Karaté- Do ne peut pas mourir

"Le karaté qu'on a fait nousn cela ne mourra pas. il y aura toujouirs des gens pour pratiquer de cette façon. On n'a pas besoin d'être des milliers ! je n'ai peur de rien. Même si c'est du bouche-à-oreille, même si c'est avec un tout petit noyau... Cela ne mourra pas. Le groupe de professeurs, dont je fais partie, sont tellement attachés à cette recherche, à cette pratique, qu'ils continuenrt à travailler, à enseigner à certains de leurs élèves de la façon dont nous avons appris. Et je ne dirai jamais que les gens qui font de la compétition ne rentrerons jamais dans le karaté-do un jour. On peut très bien vivre en harmonie totale, les uns à côté des autres, sans que cela ne change rien.

Kase, le révélateur

"C'est moi qui suis allé chercher maître Kase. Je le ramène à la montagne Sainte Geneviève, on lui sert une bière et on me présente comme le meilleur élève, le capitaine de l'équipe de combat et l'entraîneur du dojo. A cette époque j'étais déjà en équipe de France. Maître Kase me dit : "Ru as ton kimono ? On va s'entraîner". On descend au dojo, il me salue :
"Jyu-kumite !". Pas déchauffement, rien ! On a combattu pendant trois quarts d'heure, et je n'ai pas vu le jour. A la fin il me dit : " Les jambes, ce n'est pas ça". Pendant 2h sans souffler, j'ai fait des techniques de jambe. J'ai cru que j'allais exploser. Il était là pour 15 jours... J'étais tout seul avec lui le matin pendant 2 heures, l'après-midi 2h, et le soir avec tout le monde pendant 2h encore. En 15 jours de temps, j'ai perdu 8 kilos. La nuit, je n'arriviais plus à dormir tellement j'étais excité d'entraînement. J'avais droit à tout : combat, kata, travail technique, et j'en redemandait ! Il a fini par venir s'installer en France en 1967. Je suis devenu son 1er élève. Et encore maintenant, 35 ans plus tard, je suis toujours son élève"

L'élève et le professeur

"Un professeur, c'est quelqu'un qui reste élève. Le bon élève est un bon pratiquant et le bon professeur est aussi un pratiquant. Pour moi il n'y a pas d'élèves ni de professeur. Il n'y a des pratiquants qui ont choisi d'entrer dans la discipline du karaté. La pratique, c'est la discipline commune. Tout le monde le partage"

 

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